Histoire de parler pour ne rien dire ...

... mais bon à savoir quand même !
La Cour des comptes a publié, ce lundi 17 juillet, un rapport sur les comptes et la gestion des services de la présidence de la République pour l'exercice 2022. Cette année-là, les dépenses liées à l'activité de la première dame Brigitte Macron s'élèvent à 315.808 euros. Cette somme comprend, à titre principal, la rémunération des membres de son cabinet et ses déplacements.
Les dépenses d’une première dame.
Excluant les voyages réalisés en compagnie du chef de l'État, dont les dépenses sont mutualisées, ce chiffre s'explique en partie par les seize déplacements effectués par Mme Macron seule, en France. Du personnel lui est, en outre, affecté, comprenant deux collaborateurs, une assistante à plein temps et une assistante partagée avec le conseiller mémoire du président de la République. Ce petit monde constitue le second poste de dépenses dans le budget alloué.
Le Figaro s'est penché sur les rapports des années passées et note que « le coût des activités de Brigitte Macron est en hausse ».
Il n'est cependant pas le plus élevé de l'histoire de la Ve. Celui de Mme Bruni-Sarkozy, dont le montant avait été extorqué à l'Élysée au prix d'une question écrite à l'Assemblée, le 12 mars 2013, se chiffrait alors à 720.000 euros par an.
Qu’un président de la République en fonction nous coûte cher, soit ! (enfin ... pour un républicain bien sur !). En revanche, que le budget alloué chaque année à la conjointe du Président puisse s'élever à plusieurs centaines de milliers d'euros peut surprendre. Ce traitement exceptionnel n’est d'ailleurs prévu par aucun texte légal ou réglementaire.
L’État, donc les contribuables, entretient ainsi grassement des personnalités qui ne sont pas en fonction, ni nommées, ni élues, mais ce dispositif est de moins en moins accepté par la société. En témoigne l’attention particulière qui est portée, depuis quelques années, au traitement des anciens présidents de la République française, attention renouvelée au moment du décès de Valéry Giscard d’Estaing en 2020. Une singulière loi, du 3 avril 1955, attribue à nos anciens Présidents, sans autre condition que celle d’avoir occupé le siège élyséen, une dotation annuelle à vie « d'un montant égal à celui du traitement indiciaire brut d'un conseiller d'État en service ordinaire ». Ils perçoivent ainsi tous les mois, dès leur départ du palais présidentiel, environ 6.000 euros. Ils disposent, en outre, d’avantages en nature. La presse estime que « François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avaient à leur disposition treize collaborateurs, un logement, une voiture de fonction ou encore un passeport diplomatique pour faciliter leurs déplacements ». Depuis 2017, le panier a été légèrement dégarni. Un ex-président de la République profite, désormais, de sept collaborateurs et de deux agents de service pendant les cinq premières années qui suivent son mandat. Il ne garde, ensuite, que trois collaborateurs et un agent.
Valéry Giscard d’Estaing, élu à 48 ans, a pesé sur les caisses de l’État pendant près de 39 ans. Selon Ouest-France, entre 2,5 et 4 millions d'euros lui ont été alloués chaque année, constitués des dotations, avantages ou frais de sécurité. Près de 47 millions d’euros auront été dépensés pour la « seule surveillance » de sa résidence du château d’Authon, sécurisée par quinze gendarmes pendant trente-six ans. VGE avait quitté la fonction présidentielle en 1981 à 55 ans. En 2027, Emmanuel Macron en aura 50.
Ce dernier a voulu rassurer les Français, en 2019, en prévoyant de rejoindre le système universel de retraite à points. Le Parisien titrait alors : « Emmanuel Macron met fin au privilège présidentiel. » Depuis, la réforme est passée. 
Quid de cet engagement ? Rien ne figure sur le sujet dans les textes adoptés ce jour. Nous ne savons donc pas combien nous coûteront les Macron une fois leur règne achevé ....

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